lundi 2 janvier 2012

Christchurch, la blessée.

A notre arrivée, nous avons filé de Christchurch car nous étions trop impatients d'atteindre les montagnes. Par contre, au retour nous avons fait en sorte d'arriver un peu plus tôt histoire de nous donner de la marge quant au retour du camping car.

Nous voilà donc partis au centre de Christchurch, espérant découvrir un peu la ville. 

J'ai pourtant vu des images, je le savais mais je ne pensais pas ressentir tout çà. 
L'an dernier, la ville a subi un gros tremblement de terre qui a détruit et endommagé une grande partie du centre ville. Nous y sommes pourtant allés, sans arrières pensées. 

Après avoir garé notre monstre, nous remarquons de suite "que quelque chose s'est passée". Les stigmates de ce tremblement de terre sont encore plus que présents. 

Sans vraiment le réaliser (oui oui je suis un peu naïve ou tête en l'air), nous entrons dans la zone la plus abîmée. Elle l'est tellement que nous nous retrouvons sur un chemin hérissé de barrières. Pas le choix d'aller à droite ou à gauche, ce chemin nous emmène parmi les décombres vers la cathédrale qui est à moitié détruite. Sur la place, Ben m'apprend que les consignes de sécurité sont d'avoir son passeport dans sa poche et que nous rentrons là à nos risques et périls (ok je suis tellement tête en l'air que je n'ai pas lu les panneaux)... Nous sommes comptés à l'entrée et à la sortie et des gardes sont là le long du parcours. Glaçant. Mais nous sommes loin d'être les seuls... 
Je ne sais ce que pensent les autres, mais mon malaise grandit. Christchurch ressemble à une vieille dame blessée qui sort tout juste de la guerre, les kalachnikofs en moins. 

Nous sortons vite de cette zone "morte". Nous apprenons par la suite qu'elle va être fermée définitivement pour le besoin des travaux majoritairement de démolition si j'ai bien compris. Encore une fois, mon malaise s'accentue. 

Nous continuons notre ballade en dehors de la zone dangereuse, mais deci delà ( trop régulièrement à mon goût), nous sommes renvoyés au drame. L'ancienne université abritant le art centre est fermé et bien abîmé. 
En gros les vieux bâtiments semblent avoir plus souffert que les autres. 
Nous nous rendons compte que la vie tente de reprendre son cours malgré tout : les marchés artisanaux s'ouvrent autour de l'université, des structures temporaires permettent aux magasins de ré-ouvrir. 

Cette faille apparemment inactive depuis 16000 ans a repris du service. Et 4 jours après notre retour en Australie, 2 nouveaux séismes ont secoué la ville. 

Je ne m'étendrais pas plus sur cette partie de notre voyage. Mais il me semblait tout de même important d'en parler, car çà m'a marqué. 


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